Au congrès de Zinal, Marcel et moi avons retrouvé avec plaisir Maurice Daubard, le yogi de l'extrême. A 90 ans bientôt, Maurice est d'autant plus touchant. A 2440 m d'altitude, à 7h du matin, il faisait 7° C. Nous attendions l'apparition du soleil derrière les montagnes en se déshabillant, couche après couche, en suivant son enseignement, "installés confortablement dans l'inconfort", selon sa formule préférée. Des respirations kapalabati permettaient d'activer le feu intérieur. Le Toumo, adaptation par le froid, demande de la patience et de la confiance. Il donne de l'énergie, de l'enthousiasme et de l'exaltation. "Moi, froid ? Jamais, j'ai mon Daubard" (il est blagueur). Nous avons pleuré et ri... "Il faut rire avant d'être heureux de peur d'être mort sans avoir ri"... Bref, un enseignement simple à l'image de cet homme qui avoue ses faiblesses : "j'essaye d'être parfait, mais je n'y arrive pas"...
Au festival de yoga du monde en Vendée, c'est la rencontre avec Driss Benzouine, un formateur de Perpignan, originaire du Maroc et Maître Soufi qui m'a le plus impressionnée. La voie du Derviche est un art traditionnel de la méditation en mouvement. Par le chant et la danse soufi, par le pouvoir du souffle, le mouvement et les mantra soufi, le corps et le cœur sont éveillés et purifiés. Pendant les girations et tournoiements, on touche à l'extase...
Enfin, le festival m'a permis de tisser des liens avec Didier Payet, formé et certifié par Acroyoga International. Celui-ci serait partant pour venir nous rendre visite dans le sud (il habite à Annecy) et animer un stage au sein de la YogAmicale.